Nous allons, au travers de plusieurs petites vidéos, donner un aperçu des principales théories pédagogique existantes et concomitantes aujourd'hui. Nous verrons que contrairement à une idée assez répandue, nous utilisons tous à des degrés divers des méthodes pédagogiques issues de ces differents courants.
Introduction générale et béhaviorisme
Le cognitivisme
Le constructivisme
Le socio-constructivisme
Le courant Critique de Paulo Freire et le courant Humaniste
Les neurosciences cognitives n'ont pas vocation à remplacer les théories traditionnelles de l'apprentissage, mais agissent plutôt comme un éclairage complémentaire qui vient valider, nuancer ou expliquer biologiquement les intuitions des pédagogues du passé,.
En croisant les sources fournies, voici comment les neurosciences revisitent et enrichissent les quatre grands courants historiques :
1. L'éclairage sur le Béhaviorisme : De la "Boîte Noire" à l'Erreur Constructive
Le béhaviorisme (Pavlov, Skinner, Watson) se concentrait uniquement sur les comportements observables (stimulus-réponse) en considérant le cerveau comme une "boîte noire" inaccessible,,.
• Ce que disent les neurosciences : Elles ouvrent cette boîte noire. Le mécanisme d'apprentissage par "essai-erreur", cher aux béhavioristes, est validé par le fonctionnement du cerveau qui procède par prédiction. Selon Céline Fouquet, le cerveau fait des hypothèses, se trompe, et se corrige.
• L'apport clé : Le concept de "renforcement" de Skinner trouve une explication biologique dans le pilier du retour d'information immédiat décrit par le neuroscientifique Stanislas Dehaene. Pour apprendre, le cerveau a besoin d'un signal d'erreur rapide pour ajuster ses connexions neuronales,. L'erreur n'est donc pas un échec, mais une condition sine qua non de la rectification synaptique.
2. L'éclairage sur le Cognitivisme : Les limites biologiques du traitement de l'information
Le cognitivisme s'intéressait déjà aux processus mentaux (mémoire, attention) et comparait le cerveau à un ordinateur traitant de l'information,,.
• Ce que disent les neurosciences : Elles confirment et précisent les capacités limitées de notre "processeur". Par exemple, la mémoire de travail (ou à court terme) est biologiquement contrainte : nous ne pouvons retenir qu'environ 7 informations (± 2) simultanément.
• L'apport clé : La théorie de la charge cognitive (Sweller) explique que pour faciliter l'encodage en mémoire à long terme, il faut éviter de surcharger cette mémoire de travail,. De plus, Stanislas Dehaene identifie l'attention comme le premier pilier de l'apprentissage : sans une focalisation attentionnelle (qui exclut les distractions), l'information n'est pas traitée en profondeur.
3. L'éclairage sur le Constructivisme : La plasticité cérébrale
Le constructivisme (Piaget) postule que l'apprenant construit ses connaissances par "assimilation" et "accommodation",.
• Ce que disent les neurosciences : Cette construction mentale correspond à une réalité physique : la plasticité cérébrale. Apprendre, c'est littéralement modifier la structure de son cerveau en créant, renforçant ou éliminant des connexions synaptiques.
• L'apport clé : L'image du "sillon neuronal" illustre bien ce processus. Comme le montre l'expérience des bras croisés, un automatisme est un chemin neuronal "creusé" par l'habitude. Changer de conception (accommodation) demande un effort cognitif pour inhiber ce chemin et en tracer un nouveau. Les neurosciences confirment ainsi que l'apprenant doit être actif (engagé activement) pour que ces modifications physiques opèrent.
4. L'éclairage sur le Socio-constructivisme : L'apprentissage par imitation
Ce courant (Vygotski, Bandura) insiste sur le rôle des interactions sociales et de l'observation d'autrui,.
• Ce que disent les neurosciences : L'observation n'est pas passive. L'apprentissage par imitation (modélisation) active des réseaux neuronaux similaires à ceux utilisés lorsque l'on réalise l'action soi-même.
• L'apport clé : Les neurosciences soulignent le lien étroit entre émotions et mémoire. L'amygdale (centre des émotions) travaille en synergie avec l'hippocampe (centre de la mémoire) pour renforcer le stockage des souvenirs,. Les interactions sociales, souvent chargées émotionnellement, peuvent donc agir comme de puissants catalyseurs pour l'ancrage mémoriel.