L'IRM, c'est l'imagerie par résonance magnétique. Donc, imagerie, résonance, magnétique. "Magnétique", pourquoi ?
Parce qu'on va aimanter les noyaux des atomes, en particulier la molécule qui nous intéresse, la molécule d'eau, qui contient de l'hydrogène, qui a des propriétés magnétiques intéressantes.
D'autre part, nous sommes constitués de beaucoup d'eau, 70 à 80 %, selon les organes.
C'est le magnétisme.
Pourquoi "résonance" ?
Une fois qu'on a aimanté ces différents noyaux, on perturbe l'aimantation au moyen d'ondes radio qui sont envoyées par une antenne.
Le retour à la normale de l'aimantation sur les molécules d'eau s'accompagne d'une émission d'ondes radio que l'on va capter par ces antennes, mettre dans une mémoire d'ordinateur, afin de reconstituer des images.
Les images qu'on obtient par IRM reflètent l'aimantation des molécules d'eau point par point dans le corps.
On a découvert que cette aimantation varie dans la matière blanche ou dans la matière grise cérébrale.
L'aimantation est très faible, et pour pouvoir avoir des signaux mesurables, on a recours à de gros aimants, comme celui-ci, qu'on trouve à l'hôpital, qui ont un champ magnétique, on parle de teslas, de 1,5 ou 3 teslas, qui valent 30 000 à 60 000 fois le champ magnétique terrestre qui sert à orienter les boussoles.
L'IRM n'émet aucune radiation dangereuse.
Elle est très utile pour le diagnostic et l'étude de maladies du cerveau, sclérose en plaques, tumeurs, vieillissement cérébral, maladies neurodégénératives.
Et l'IRM évolue.
( image issue du site https://corinnebeurtey.com/)
"La TEP, tomographie à émission de positons"
Le principe de la caméra à émission de positons, la tomographie par émission de positons, c'est l'utilisation du positon, à savoir, de l'antimatière. On va injecter, au patient, des molécules qui sont radioactives et qui émettent des positons, c'est-à-dire des charges positives qui sont l'équivalent d'électrons.
À l'instant où ils vont rencontrer les électrons qu'on a dans nos tissus, les deux vont disparaître dans un jet de lumière, deux photons qui sont émis à 180° l'un de l'autre.
Grâce à des détecteurs ultrasensibles, on est capable de trouver l'orientation de ces photons et surtout de faire des images, grâce à un ordinateur, de l'endroit du cerveau d'où ces photons ont été émis.
Finalement, on va pouvoir faire des images qui vont montrer la localisation de la molécule radioactive injectée.
Par exemple, une molécule très populaire aujourd'hui et qu'on appelle FDG, le fluorodéoxyglucose, est un faux sucre.
Cette molécule a pour particularité d'être captée par les cellules qui sont extrêmement actives, qui consomment beaucoup d'énergie, comme les cellules cancéreuses.
Quand on va faire des images, on va pouvoir obtenir des informations sur les endroits du corps qui sont très gourmands en sucre, par exemple, les tissus cancéreux.